Bonjour Nadia Origo, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Nadia. Directrice de la société OrigraphCom Nadia ORIGO est une franco-gabonaise installée en France depuis 14 ans. Cette citoyenne du monde est titulaire d’un Doctorat en Environnement et développement durable, obtenu à l’université Paris IV-Sorbonne. Actuellement consultante indépendante auprès de grands comptes industriels, elle dispense des formations de perfectionnement à l’art oratoire et de développement personnel depuis plus de cinq ans. Son auditoire est composé d’acteurs du milieu associatif et de professionnels issus du monde de l’entreprise. OrigraphCom a pour corps de métier la communication, ses activités se déclinent en trois composantes principales : Presse et information (Le Magazine REFLETS); Littérature et Édition (La Doxa Éditions) et Ateliers de formation.

Votre société  OrigraphCom se compose de 3 activités principales : presse et information avec le magazine Reflets, littérature et éditions avec la Doxa éditions, des ateliers de formation, pouvez-vous nous en dire plus ?

Nadia. Les trois activités par un seul fil : l’engagement par les mots. Les mots pour dire (La formation), les mots pour écrire (La Doxa) et les mots pour portraiturer des hommes et des femmes de valeurs, mais aussi des structures dynamiques (Reflets Magazine)

Comment parvenez-vous à gérer une vie professionnelle si riche avec votre vie privée ?

Nadia. La femme est un être humain à part entière, elle n’est pas le quart d’un homme (rire), elle est bien plus multiple et complète qu’on ne veut nous la présenter encore aujourd’hui dans la société. Epouse, mère et femme active est pour moi un tout indissociable. Car, une famille forte garantie une vie sociale pleinement épanouie. Ma famille est ma ressource, c’est auprès d’elle que je recharge mes batteries quand elles sont faibles. Elle est mon troisième pied, mon troisième bras, mon troisième œil,… Elle m’aide à supporter et à transcender le poids de la dureté que nous présente parfois le monde des affaires. Les choses ne sont pas toujours au beau fixe dans tous ces domaines de ma vie, heureusement d’ailleurs. Mais je suis sure d’une chose, c’est cette vie-là que je veux vivre et pas une autre.

Travailler c’est bien, mais prendre le temps de se ressourcer en famille c’est vital.

Vous êtes également à l’initiative de Gabon Terre de talents, quel en est l’objectif ?

Nadia. Gabon, Terre de talents a été créé en 2010 pour répondre au départ à un questionnement simple : quels sont : le poids, la taille et la qualité du tissu entrepreneurial diasporique gabonais en France ?

La communauté gabonaise regorge de talents, d’hommes et de femmes dynamiques et entreprenants. A Gabon, Terre de Talents, nous valorisons ces initiatives en faisant se rencontrer toutes ces forces vives présentes en France, en Europe, au Gabon et dans la monde.  Nous les ouvrons à d’autres réseaux d’entrepreneurs africains et européens.

Le but est : d’Echanger, de Partager et de Créer des synergies en réseau et entre réseaux.

Lors des journées que nous organisons, qu’ils soient étudiants, porteurs de projets, hommes d’affaires, salariés, cadres, dirigeants, ils y trouveront matière à amorcer leurs plans d’action et à dynamiser leurs actifs.

Que pensez-vous de la littérature gabonaise d’aujourd’hui ?

Nadia. Une littérature riche, fraiche, jeune et renouvelée. Tous les genres littéraires sont couverts, les champs explorés sont de plus en plus surprenants. Une belle littérature qui demande à être coordonnée, encadrée et accompagnée. Elle fait sa route et de beaux prix et grands prix littéraires ne sauraient lui passer au nez dans peu de temps. On en a déjà eu, mais d’autres arrivent.

Elle est dynamique et les ambassadeurs de cette littérature à l’intérieur comme à l’extérieur du Gabon sont nombreux. Je pense qu’elle est en train de réussir le pari de donner une autre image du Gabon, là où bien des domaines ont échoué.

Où vous situez-vous par rapport à cette littérature ?

Nadia. Je suis fière de porter haut l’étendard en qualité d’ambassadrice de cette littérature avec l’organisation de « La rentrée du livre gabonais à Paris » depuis quatre ans, en collaboration avec les auteurs, les éditeurs, les amis et les amoureux de la littérature Gabonaise.

Comment êtes-vous venue à l’écriture ?

Nadia. J’ai une imagination débordante dans le bon sens du terme (rire) et je peux être une compulsive des idées, plutôt que de les garder pour moi, je les couche sur un papier et j’en fais un livre. J’écris pour tout le monde, ceux qui veulent découvrir mes univers (feutrés, gueulants, entreprenants…) sont les bienvenus.

Comment choisissez-vous d’éditer un écrivain ?

Nadia. Une thématique engagé, un style particulier, une projection dans la vie du livre, des  punchlines mémorables… Autant de choses nous décident à le faire. Nous n’éditons pas un auteur parce que son ouvrage nous arrive prêt à imprimer, mais nous le faisons d’abord à cause du message qu’il véhicule et de l’héritage qui en découlera.

Un dernier mot ?

Nadia. La mission de dire et d’écrire : un écrivain porte un message différent selon son époque et ses aspirations. Il revient aux lecteurs de l’apprécier, de se sentir interpellés et de se l’approprier. Mon engagement est tout aussi multiple que simple, de l’environnement en passant par le développement durable à l’entrepreneuriat et aux lettres « gabonaises », je résumerais tout cela en trois mots : passion, visibilité et héritage. Passion parce que j’aime ce que je fais et ça ne me pèse pas, visibilité parce que pendant longtemps nous avons choisi de nous cacher derrière tous les prétextes alors qu’au Gabon il y a tant de belles choses à montrer et à partager et je ne suis qu’un de nombreux ambassadeurs et enfin héritage parce que j’ai le souci de l’exemple et du partage, de la construction et de l’édification d’un socle de valeurs pour les générations après nous.